RECLAIM INDIGENOUS ARTS
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Qui sommes-NOUS?
Jay Soule aka CHIPPEWAR est un artiste multimédia issu de la Première nation Chippewas (Deshkaan Ziibing Anishinaabeg) située à vingt minutes au sud-ouest de London, en Ontario, sur la rive nord de la rivière Thames.
Jay Soule peint, conçoit des vêtements, travaille à l'installation et à la performance depuis plus de 15 ans. Son travail sensibilise à l'importance de la décolonisation des visions du monde et de l'indigénisation de l'espace non autochtones.
Jay Soule préfère utiliser le « pop art » comme moyen d'expression, créant des œuvres qui transforment le regard du stéréotype en récits contemporains.
Jay crée l'art sous le nom de Chippewar, qui représente la relation hostile que les autochtones du Canada ont avec le gouvernement de la terre qu'ils ont résidé depuis leur création. Chippewar est également un rappel de l'importance du rôle de guerrier traditionnel qui existe dans les cultures autochtones à travers l'Amérique du Nord qui survit dans la journée actuelle.
Nadine St-Louis est une entrepreneure autochtone d'origine micmac, acadienne et écossaise de la côte gaspésienne. Elle a étudié en histoire de l'art de l'Université de Montréal, elle détient un baccalauréat en beaux-arts de l'Université Concordia et compte plus de 25 ans d'expérience en gestion, développement communautaire et gouvernance. Elle est actuellement l’une des figures de premier plan impliquée dans le développement d’une économie autochtone par les arts et la culture au Québec, au Canada et à l'étranger à travers des productions culturelles et la promotion de modèles d'affaires innovants pour réduire l’écart économique entre les artistes autochtones et les artistes canadiens.
Elle est la fondatrice et directrice générale des Productions Feux Sacrés, mis en place en 2012, un organisme culturel autochtone à but non lucratif créé en 2012. Elle a créé, en mai 2015, l’Espace Culturel ASHUKAN, une infrastructure urbaine dédiée au développement des arts et de la culture autochtones. L’Espace donne aux artistes autochtones un accès unique aux marchés de l'art à travers un soutien au développement professionnel des artistes, une pratique équitable d’achat des œuvres des artistes tout en favorisant le transfert d’expertise pour inspirer les artistes autochtones à s’engager dans le développement entrepreneurial dans les arts.
SOUTENEZ LES ARTISTES AUTOCHTONES
Nous vous demandons de soutenir les arts autochtones authentiques : l’artisanat, les bijoux, les objets culturels, les sculptures en pierre et en bois, le design et les vêtements. Achetez auprès des artistes directement ou auprès de galeries et de boutiques-cadeaux appartenant à des autochtones ou à des établissements qui vendent des items de l’art autochtone ou de l’artisanat certifié. Êtes-vous un artiste ou un artisan local? Un des objectifs de cette campagne est d'aider à sécuriser le travail de la communauté autochtone en remplaçant ces objets, fabriqués et importés de l’international, par des produits authentiques fabriqués localement. Envoyez-nous un courriel à pour ajouter votre nom à notre base de données. artists@reclaimindigenousarts.com
COMMENT VOUS POUVEZ APPORTER VOTRE SOUTIEN ?
À tous ceux et celles qui supportent les arts et les droits autochtones, nous vous demandons de participer à une campagne d’appui par lettres.
Demandez à l’État de cesser l’importation et la distribution de produits culturels de contrefaçons dits Autochtones et fabriqués par des non-autochtones du Canada et à l’étranger.
Tenez le ministère des Affaires autochtones et du Nord responsable d’assurer la récupération des objets du patrimoine culturel et artistiques autochtones usurpés aux nations autochtones
Demandez que soient appliquées les clauses de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones adoptée, sans conditions, par le Canada, au printemps 2016.
En vertu de l'adoption de la DNUPDA et de l'engagement des gouvernements envers la « Réconciliation » avec les peuples autochtones du Canada, nous demandons à tous les paliers gouvernementaux (municipal, provincial et fédéral) de mettre en place des politiques et des mesures qui protègent les droits culturels des peuples autochtones.
Écrivez à vos conseillers municipaux locaux pour demander la mise en place de règlements pour enrayer la vente des contrefaçons d’art et d’artisanat dites autochtones dans votre ville.
Note : Toronto a interdit la vente de soupe aux ailerons de requins grâce à la pression publique. Vous pouvez également influencer les choses!
Imprimez simplement le PDF, signez et datez-le et envoyez-le à l’adresse indiquée.
Nous encourageons les écoles et organisations à supporter cette initiative.
Boutiques LOCALES ET Galeries
Si vous connaissez un lieu (boutique, musée ou galerie) qui fait la vente de produits artistiques ou d’artisanat dits autochtones mais fabriqués par des non-autochtones, faites-leur parvenir une lettre leur demandant qu’il retire ces produits des tablettes de leur établissement. Ceci inclut également les galeries qui vendent des œuvres d’art dit autochtones, mais qui sont créées par un artiste non-autochtone
QU’EST-CE QUE L’APPROPRIATION CULTURELLE ?
L'appropriation culturelle peut être définie comme l'emprunt d’éléments spécifiques, comme l’esthétique, les pratiques spirituelles ou artistiques associées à une culture autre que la sienne, et les imiter. L’individu s’approprie donc comme étant sien - sans consentement, permission ou tout lien culturel - tel objet ou telle pratique artistique, et ce, dans un but mercantile ou simplement parce qu'ils correspondent à une mode qu’il aime.
Chaque individu au Canada subit les effets de cette appropriation culturelle. Elle dénature la beauté unique et l’importance de la culture d’une communauté spécifique, alimentant ainsi l’inégalité et l’injustice. Eu égard aux lois coloniales du Canada, les Autochtones n’ont pas eu accès aux marchés de l’Art et à la production artistique avant la refonte de la Loi sur les Indiens, en 1951. Encore aujourd’hui, les artistes autochtones continuent d’être exclus des marchés culturels majeurs, en particulier ceux des grands centres urbains.
Près de 100% des produits culturels accessibles sur les marchés sont produits à l’international, dans les pays dits du Tiers-Monde. Non seulement l’appui à la vente de ces produits a-t-il pour effet de dévaluer les pratiques artistiques autochtones, mais il rend également la clientèle complice de l’exploitation salariale de ceux qui les fabriquent et d’une appropriation culturelle qui inonde les marchés canadiens. Ce choix entrave de façon majeure la possibilité, pour les artisans et artistes traditionnels autochtones, de s’intégrer à l’économie nationale et de faire de celle-ci une économie culturelle équitable.
Le secteur culturel contribue de façon importante à notre économie de marché et est devenu l’un des secteurs les plus idoines pour l’intégration les autochtones dans les milieux urbains.
Une certification démontrant l'authenticité autochtone des objets culturels vendus est fondamentale pour la protection et la promotion des arts autochtones. Exigez cette preuve d’authenticité des œuvres d'art et des produits culturels autochtones sur les différents marchés contribue également à une transition importante vers la réconciliation et le respect des valeurs, des traditions et des pratiques autochtones.
L'histoire du Canada est celle de l’appropriation d’un territoire déjà occupé, sans compter une mise en place de politiques d'oppression systémiques, destructrices et d'exploitation du patrimoine culturel et de l’art autochtone traditionnel. Il est temps de réparer les erreurs du passé en cessant l’importation de « produits culturels dits autochtones » et l’usurpation de la propriété intellectuelle, ainsi que du patrimoine historique et culturel des nations autochtones.
LA DÉCLARATION DE L’ONU SUR LES DROITS DES PEUPLES AUTOCHTONES
La Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones est un document qui décrit les droits individuels et collectifs des Autochtones partout dans le monde. Elle fournit des lignes directrices aux États, aux Nations Unies et à d'autres organisations internationales sur l'entretien de relations harmonieuses fondées sur les principes de l’égalité, du partenariat, de la bonne foi et du respect mutuel. La déclaration porte sur les droits des Autochtones en ce qui a trait à des questions telles que :
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la culture
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l’identité
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la religion
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la langue
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la santé
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l’éducation
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la communaut
RÉCLAMER DES ARTS AUTOCHTONES AUTHENTIQUES
Réclamer des arts autochtones authentiques est une initiative de sensibilisation et d’appel à l'action! Nous recherchons l’appui de ceux et celles qui, comme nous, veulent METTRE FIN à l'appropriation culturelle au Canada.
Nous voyons un lien direct entre l'importation d'objets fabriqués à l’international et d’inspirations « autochtones », tels que les capteurs de rêves, les masques, les totems, les statues, les mocassins, les symboles et autres objets, et la dévalorisation des arts autochtones authentiques. À tous ceux et celles qui soutiennent les arts et les droits des Autochtones, nous vous demandons votre appui en participant à notre campagne contre l’importation, la distribution et la vente des contrefaçons de l’art et de l’artisanat autochtones fabriqués à l’étranger.
Aidez-nous à mettre un terme à l’appui du Canada envers ces contrefaçons internationales en demandant à l’État d’agir proactivement pour développer une économie des arts traditionnels authentiques. Joignez votre voix à la nôtre en envoyant à nos élu(e)s cette lettre de résistance. Exigez que les produits culturels autochtones soient réellement produits par les Autochtones. Votre appui (pas de e) permettra aux artistes et aux communautés d’avoir un contrôle sur la représentation imagée de leurs cultures et d’en demeurer les ambassadeurs. Nous avons besoin de votre aide pour protéger et développer notre héritage culturel, nos enseignements traditionnels et nos droits exclusifs quant à l’expression de notre culture traditionnelle. Nous demandons également que le ministère des Affaires autochtones et du Nord Canada (AANC) exige le rapatriement des objets sacrés et des artéfacts culturels usurpés aux Autochtones durant près d’un siècle de politique coloniale d’assimilation. Les instruments de cette assimilation encadrés par l’adoption et la sanction de La loi sur les Indiens ont rendu illégales 1876 à 1951, des pratiques culturelles telles que la danse, le chant, les cérémonies et les rassemblements communautaires tels que le Potlatch et les Pow-Wow.
Nous demandons que soient appliquées les clauses de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA) adoptée, pleinement et sans réserve, par le Canada depuis mai 2016. En vertu de l'adoption de la DNUPDA et de l'engagement des gouvernements envers la « Réconciliation » avec les peuples autochtones du Canada, nous demandons à tous les paliers gouvernementaux (municipal, provincial et fédéral) de mettre en place des politiques et des mesures qui protègent les droits culturels des peuples autochtones.
Nous demandons que soient respectés les droits définis dans la Déclaration sur les droits des peuples autochtones, affirmant que :
Article 11
Les peuples autochtones ont le droit d’observer et de revivifier leurs traditions culturelles et leurs coutumes. Ils ont notamment le droit de conserver, de protéger et de développer les manifestations passées, présentes et futures de leur culture, telles que les sites archéologiques et historiques, l’artisanat, les dessins et modèles, les rites, les techniques, les arts visuels et du spectacle et la littérature.
2. Les États doivent accorder réparation par le biais de mécanismes efficaces — qui peuvent comprendre la restitution — mis au point en concertation avec les peuples autochtones, en ce qui concerne les biens culturels, intellectuels, religieux et spirituels qui leur ont été pris sans leur consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause, ou en violation de leurs lois, traditions et coutumes.
Article 31
Les peuples autochtones ont le droit de préserver, de contrôler, de protéger et de développer leur patrimoine culturel, leur savoir traditionnel et leurs expressions culturelles traditionnelles ainsi que les manifestations de leurs sciences, techniques et culture, y compris leurs ressources humaines et génétiques, leurs semences, leur pharmacopée, leur connaissance des propriétés de la faune et de la flore, leurs traditions orales, leur littérature, leur esthétique, leurs sports et leurs jeux traditionnels et leurs arts visuels et du spectacle. Ils ont également le droit de préserver, de contrôler, de protéger et de développer leur propriété intellectuelle collective de ce patrimoine culturel, de ce savoir traditionnel et de ces expressions culturelles traditionnelles.